Il y a trois mois, nous écrivions : « le marché marocain devrait connaitre une phase d’apaisement et cela en dehors d’une mauvaise nouvelle majeure (exemple : arrêt d’activité de la SAMIR). Ainsi, la bourse de Casablanca devrait offrir en 2016 une rentabilité limitée à son rendement de dividende, soit (entre 0 et +4,5%). » Ce constat, s’est finalement matérialisé durant ce premier trimestre, le marché est resté stable pendant les deux premiers mois pour progresser fortement sur la dernière quinzaine de mars, clôturant ainsi le trimestre à +4,51%.
Cet enchainement traduisait l’évolution de la psychologie des investisseurs. En effet, après la forte déception des résultats de 2014, les opérateurs de marché ont abordé la période de publication des réalisations de 2015 avec une grande méfiance, cette attitude a engendré un marché en mode « Wait and See ». Cette hésitation s’est avérée finalement excessive car les résultats 2015 ont été globalement conformes aux attentes, induisant ainsi une bonne réaction du marché.
Le marché boursier marocain entame alors le deuxième trimestre avec une confiance retrouvée, bien qu’elle reste fragile car elle est le fruit d’une normalisation relativement réussie.
Dans ce sens, la situation microéconomique ne montre pas encore de signes de reprises, d’ailleurs la Banque Centrale a revu sa prévision de la croissance pour 2016 à la baisse à 1% contre 2,1% précédemment et elle a surtout décidé de réduire le taux directeur de 25 points de base à 2,25% afin de soutenir l’activité économique. En effet, le crédit bancaire au secteur non financier a continué de décélérer dans un contexte de faible niveau des activités non agricoles.
Dans cet environnement, nous pensons que le marché boursier devrait profiter de la baisse des taux d’intérêt car la déperdition de rendements sur le marché obligataire s’est fortement accentuée durant le premier trimestre (taux 10 ans est passé de 3,2% à 2,81%). Ce constat devrait profiter aux valeurs de rendement. D’autant plus que le renforcement des réserves de change s’est reflété au niveau de la situation de la liquidité bancaire qui, après une forte amélioration en 2015, devrait devenir excédentaire à partir du deuxième trimestre de 2016. Ainsi, nous matérialiserons cette analyse en renforçant le poids des sociétés à fort rendement de dividende tout en adoptant une gestion rigoureuse de risque.
Conseils du moment !
Aussi, dans ce contexte et dans une dynamique d’épargne à long terme, nous recommandons les FCP suivants :
FCP AL ISTITMAR CHAABI ACTIONS
FCP AL IDDIKHAR CHAABI ACTIONS
FCP AL BADIL CHAABI ASSHOUM (Fonds Participatifs)
Marché Monétaire
Au cours du second trimestre 2016, la baisse des taux devrait être de mise sur le marché monétaire. Ce contexte s’explique par la continuité d’amélioration de la situation de liquidité sur le marché (poursuite de l’amélioration des réserves de change, amélioration de la balance des paiements), et le placement par le Trésor de ses excédents de trésorerie qui devrait continuer.
Marché Obligatoire
En ce qui concerne le marché obligataire, la courbe des taux devrait connaître une tendance baissière en raison notamment de la poursuite de l’amélioration de la liquidité sur le marché, mais aussi en lien avec:
Des tombées du Trésor maîtrisées en 2016 dont l’allégement devrait continuer suite aux opérations d’échange de titres ;
La rareté du papier privé suite à l’amélioration de la liquidité des banques ;
Un fort engouement des opérateurs de la place pour les Bons Du Trésor en liaison avec le besoin d’implémentation des portefeuilles;
Un maintien des taux de croissance et d’inflation à des niveaux faibles ;
Un déficit budgétaire maitrisé ;
Une évolution faible des crédits bancaires.
Conseils du moment !
Aussi, dans un contexte marqué par une baisse des taux, nous recommandons:
Sur un horizon moyen et long terme, le FCP AL IDDIKHAR MOUTAWASSIT AL MADA;
Sur un horizon court terme, le FCP AL AMAL.